L’opérateur commence par inviter le sujet à se concentrer intensément sur un seul sens, en utilisant des descriptions et des suggestions spécifiques. Cette focalisation soutenue augmente la suggestibilité externe et favorise l’émergence d’images mentales ou de sensations internes.

 

À ce stade, le sujet est davantage prédisposé à accepter les effets désirés, qu’il s’agisse de sensations physiques modifiées, d'émotions particulières ou d'hallucinations sensorielles.

Après avoir exploré un premier sens, le processus est répété avec les deux autres. Chacun des sens peut être utilisé pour renforcer un phénomène hypnotique spécifique ou pour en créer de nouveaux.

 

Une fois les trois sens parcourus, on boucle un tour de spirale sensorielle. Généralement, quatre à cinq cycles suffisent pour atteindre un état hypnotique profond et pour développer des phénomènes hypnotiques stables.

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La précision des descriptions et des suggestions est essentielle pour maximiser l’effet de la spirale. En décrivant les sensations de manière détaillée et immersive, l’opérateur guide le sujet vers une exploration de plus en plus fine de ses perceptions, renforçant ainsi l’intensité de l’expérience.

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Un exemple de focalisation sur le sens kinesthésique peut commencer par une description du contact physique. Le sujet est invité à ressentir son corps en contact avec une chaise, ses mains posées l’une contre l’autre, ou encore le poids de sa tête sur ses épaules. L’attention est dirigée vers des sensations internes, comme la respiration qui soulève la poitrine et les épaules à chaque inspiration.

 

Ce type de description amène le sujet à devenir attentif à son propre corps, et à plonger dans une observation sensorielle intense. En affinant ces sensations, on pousse le sujet à entrer dans une perception de plus en plus profonde, où chaque sensation se décompose en micro-perceptions détaillées.

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Un autre exemple serait de se concentrer sur une sensation unique, par exemple le contact des mains l’une contre l’autre. En explorant cette sensation en profondeur, en y prêtant attention à ses infimes variations – comme la chaleur, les légers mouvements ou les changements de pression – le sujet entre dans une perception sensorielle intense.

 

Ce processus mène à un état où la sensation devient un point focal d’absorption complète, et où l’attention habituelle à l’environnement extérieur s’efface progressivement.

Pendant cette phase descriptive, le sujet devient de plus en plus réceptif, et c’est le moment idéal pour introduire des suggestions hypnotiques.

 

Par exemple, on pourrait suggérer que ce contact de la main devienne de plus en plus léger, jusqu’à créer une sensation de flottement.

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Certaines personnes peuvent réagir plus fortement à un sens particulier, et il peut être intéressant de passer plus de temps sur ce sens pour amplifier les effets hypnotiques. De plus, la spirale sensorielle peut être utilisée non seulement avec des perceptions présentes, mais aussi en travaillant avec des souvenirs, des projections futures ou des expériences imaginées. Cela offre une grande flexibilité pour adapter l’induction à différents contextes thérapeutiques ou exploratoires.

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Il est également possible de conduire la spirale en partant des perceptions externes, comme les sons ambiants ou les images observées, pour progressivement ramener l'attention vers l’intérieur du sujet, vers ses pensées, sensations profondes ou émotions. Ce processus d’absorption conduit à un état d’hypnose particulièrement profond. À l’inverse, on peut également partir de l'intérieur, en se concentrant d’abord sur des sensations internes pour ensuite élargir l’attention vers l’environnement extérieur, provoquant une sensation d’élargissement ou d’ouverture.

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Exemple d'une induction complète utilisant la spirale sensorielle :

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Dans cette induction, on va inviter le sujet à passer par chacune de ses modalités sensorielles, tout en amplifiant progressivement son état de réceptivité.

Pour commencer, demandez au sujet de s’asseoir confortablement, de fermer les yeux, et de simplement suivre votre voix. Demandez-lui de se concentrer d’abord sur son sens visuel, même si ses yeux sont fermés. Invitez-le à imaginer une scène apaisante, peut-être un paysage familier ou un endroit où il se sent en sécurité. Pendant qu'il se concentre sur cette image, guidez-le dans l’observation des détails visuels : la couleur du ciel, la texture des objets autour de lui, la lumière qui se reflète sur l’eau ou les feuilles.

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Ensuite, après quelques minutes, déplacez son attention vers son sens auditif. Invitez-le à écouter les sons autour de lui, qu’il s’agisse de bruits réels ou de sons imaginés, comme le bruit du vent dans les arbres ou le clapotis de l’eau. Encouragez-le à se concentrer sur la subtilité de ces sons, à remarquer comment ils fluctuent, s’intensifient, ou s’éloignent doucement.

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Enfin, passez à la dimension kinesthésique. Demandez-lui de ressentir la position de son corps, le contact de ses pieds avec le sol, de ses mains sur ses cuisses, et de remarquer le rythme de sa respiration, la montée et la descente de sa poitrine. Amenez-le à explorer ces sensations en détail, à remarquer chaque petite variation dans son corps, comme la chaleur ou les minuscules mouvements musculaires.

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Après avoir guidé le sujet à travers ces trois modalités sensorielles, vous pouvez faire une nouvelle boucle, cette fois-ci en suggérant des effets hypnotiques plus profonds. Par exemple, après avoir focalisé son attention sur ses sensations corporelles, vous pourriez suggérer que ses bras deviennent de plus en plus légers, flottants, jusqu’à se soulever d’eux-mêmes.

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Répétez ce processus plusieurs fois, en alternant les focalisations sensorielles, et en ajoutant à chaque cycle de nouvelles suggestions hypnotiques. Peu à peu, vous amenez le sujet dans un état de transe de plus en plus profond, prêt à explorer des phénomènes hypnotiques variés ou à travailler sur des objectifs thérapeutiques spécifiques.